L'eye tracking met en lumière l'anxiété sociale

Des études montrent que les personnes souffrant d'anxiété sociale prêtent davantage attention aux expressions faciales négatives. Une étude d'eye tracking a confirmé cette théorie et révélé qu'entraîner les gens à se concentrer sur des stimuli positifs peut conduire à une réduction de ce biais.

Objectif

L'Anxiety Research and Treatment Clinic de l'université de Miami a utilisé l'eye tracking pour étudier le processus d'attention des personnes souffrant de troubles anxieux. On pense que les biais de traitement de l'information jouent un rôle important dans la cause et le maintien des troubles anxieux, en particulier dans la façon dont les gens remarquent les aspects menaçants de leur environnement. La recherche de l'université de Miami visait à clarifier le processus d'attention des personnes souffrant d'anxiété sociale afin d'étudier si les biais disparaissent avec les programmes de modification de l'attention.

L'Anxiety Research and Treatment Clinic a utilisé un Eye Tracker ou Oculomètre Tobii Pro pour observer où les personnes souffrant d'anxiété sociale se concentrent lorsqu'elles regardent des stimuli menaçants. Plus précisément, s'ils dirigent initialement leur attention vers la menace (vs. s le temps progresse. En clarifiant ce processus, les chercheurs peuvent étudier si les biais disparaissent avec des programmes de modification de l'attention qui peuvent soulager d'autres symptômes d'anxiété. L'objectif à long terme est de réduire ces biais et l'anxiété de l'individu.

Méthode

Des études antérieures sur l'anxiété sociale ont utilisé des tâches de point-probe et l'eye tracking pour montrer un biais attentionnel vers les images négatives. L'Anxiety Research and Treatment Clinic a voulu entraîner les participants à se concentrer davantage sur les visages positifs que sur les visages neutres en utilisant un paradigme modifié de dot-probe dans lequel 80 % des sondes étaient placées sous des expressions faciales positives. En revanche, dans le groupe de contrôle, les points étaient placés à parts égales sous des expressions émotionnelles positives et neutres. L'idée est que si une personne souffrant d'anxiété sociale scrute son environnement pour trouver des visages avec des expressions positives, elle sera moins susceptible de faire des suppositions négatives sur ses performances. Les séances d'entraînement duraient environ 20 minutes et se sont déroulées huit fois sur une période de quatre semaines.

Conclusion

L'eye tracking confirme le biais attentionnel

Comme dans les études précédentes, la recherche a démontré que les personnes souffrant d'anxiété sociale accordent plus d'attention initiale aux visages exprimant une expression émotionnelle de dégoût ou de colère qu'aux visages neutres. Cela pourrait être dû au fait que les expressions émotionnelles attirent naturellement plus d'attention que les expressions neutres. Cependant, après avoir comparé le groupe de sujets anxieux aux sujets non anxieux, ce biais était plus prononcé dans le groupe de sujets anxieux.

L'entraînement des personnes à se concentrer sur des stimuli positifs a conduit à une réduction du biais d'attention aux stimuli menaçants. Par conséquent, l'entraînement des personnes souffrant d'anxiété sociale à se concentrer sur des visages à l'expression heureuse semble influencer l'attention qu'elles portent aux stimuli négatifs. Des tests ultérieurs montreront si les symptômes d'anxiété sociale ont également été réduits.

Outre les résultats sur les effets positifs de l'entraînement, les chercheurs ont découvert un lien entre le temps passé à prêter attention à des visages affichant une expression de dégoût et la réponse de conductance cutanée. La conductance cutanée est considérée comme un indicateur de la préparation du système nerveux sympathique à une menace. Cette corrélation a été observée chez les sujets anxieux et non anxieux. Cependant, l'ampleur de la réponse était plus importante chez les personnes souffrant d'anxiété sociale.

Informations connexes

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